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L’hyposialie est le syndrome de la bouche sèche. Alors que nous devons fabriquer suffisamment de salive pour lubrifier l’intérieur de notre bouche, les glandes salivaires réduisent leur production, ce qui provoque une sensation très désagréable, d’autant plus pénible lorsqu’elle est permanente.

Le fonctionnement de notre production salivaire

Nous possédons dans la bouche trois paires de glandes salivaires principales, épaulées par des glandes salivaires accessoires. Les glandes salivaires principales sont les plus imposantes et les principales productrices de salive. Elles se répartissent ainsi :

  1. situées de chaque côté du visage, devant chacune des oreilles, les glandes parotides sont les plus imposantes ;
  2. les glandes sous-maxillaires, plus petites, sont logées derrière la mâchoire inférieure, juste sous le menton et la langue de chaque côté du visage ;
  3. les glandes sublinguales, encore plus petites, sont profondément enfouies dans le plancher de la bouche, de chaque côté de la langue.

Les glandes salivaires accessoires sont pour la plupart invisibles à l’œil nu. Elles sont entre 750 et 1 000, disséminées dans la bouche. On les trouve sur le palais, dans les lèvres, joues, nez, sinus, larynx et trachée.

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Le rôle essentiel des glandes salivaires

La salive produite par nos glandes salivaires s’avère capitale pour notre santé bucco-dentaire. Elle nettoie les dents continuellement, évacue des bactéries, prévient les infections, ainsi que la mauvaise haleine. En humidifiant la cavité buccale, elle nous aide à parler et à avaler. Elle réduit aussi l’acidité des aliments qui provoque des caries et officie comme pare-feu lorsque nous enfournons imprudemment une bouchée brûlante.

Glandes salivaires et Hyposialie

D’autre part, la salive joue un rôle essentiel dans la digestion. Elle humidifie la nourriture, ce qui aide à la fracturer et à l’avaler. L’enzyme amylase qu’elle contient permet à notre estomac de décomposer l’amidon des aliments.

Enfin, en favorisant la désagrégation des aliments, la salive participe à la perception du goût. Lorsque vous avalez tout rond, vous ne sentez rien d’autre que la consistance de la nourriture.

La salive en chiffres

La déglutition est la fonction la plus fréquente et la plus importante de notre appareil manducateur. Elle est automatique, même si nous pouvons aussi la déclencher volontairement.

Nous déglutissons en moyenne entre 1 500 et 2 000 bols salivaires par 24 heures. Cela équivaut à 1 litre à 1,5 litre, soit une demi-tonne par an pour les plus gros producteurs !

 

Qu’est-ce que l’hyposialie et quelles en sont ses causes ?

L’hyposialie est le dérèglement des glandes salivaires qui ne produisent plus suffisamment cette salive si indispensable. Elle peut se manifester en permanence ou de façon ponctuelle. Les causes de l’hyposialie sont multiples. La première d’entre elles est naturelle, car elle est due à l’âge. En vieillissant, l’ensemble de nos fonctions corporelles décline et la production salivaire ne fait pas exception.

Le syndrome de Gougerot-Sjögren est une maladie touchant majoritairement les femmes entre 40 et 60 ans. Elle entraîne une sécheresse généralisée qui touche la bouche, mais aussi les yeux et des muqueuses vaginales.

Certaines maladies peuvent entraîner l’hyposialie en tant qu’effet secondaire : diabète, maladie d’Alzheimer ou VIH par exemple. Les traitements visant à soigner ces maladies, mais aussi d’autres pathologies, provoquent également la sécheresse buccale : chimiothérapie, radiothérapie, antihypertenseurs, antidépresseurs, anxiolytiques ou antihistaminiques, entre autres.

Enfin, vous pouvez être confronté à une hyposialie ponctuelle si vous êtes globalement déshydraté, ou que vous subissez une montée de stress ou une peur saisissante.

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Les effets secondaires de l’hyposialie

En l’absence de salive, il n’existe plus de lubrification. Par conséquent, les contacts entre les organes deviennent âpres et donnent des sensations de brûlure sur la langue, les joues, les gencives, les lèvres, et même la gorge.

Le manque de salive engendre une soif permanente, ainsi qu’une difficulté à parler, mastiquer et avaler. Les personnes portant des prothèses dentaires amovibles sont d’autant plus gênées par le manque de lubrification qui déstabilise l’équilibre dans la bouche.

Il faut aussi prévoir la multiplication des infections, car les bactéries ne sont plus nettoyées par la salive. L’hyposialie se traduit souvent par l’augmentation des caries, gingivites et mycoses.

Les traitements de l’hyposialie

L’hyposialie n’a pas besoin d’être détectée, car le patient en ressent immédiatement les symptômes. Il n’existe pas de traitement à proprement parler, mais des adaptations en fonction des cas.

Si vous suivez un traitement pour une maladie quelconque, vous devez signaler à votre médecin cet effet secondaire indésirable. Il peut étudier une alternative avec un autre traitement. Il est aussi possible d’arrêter un traitement qui ne s’avérerait pas indispensable.

En cas d’hyposialie due à l’âge ou à un traitement qu’il n’est pas possible de modifier, la seule solution est de recourir à des astuces qui visent à stimuler les glandes salivaires :

  • mâcher des chewing-gums, sans sucre naturellement pour ne pas générer la formation de caries ;
  • diffuser de la salive artificielle grâce à un spray que vous trouverez en pharmacie ;
  • boire beaucoup d’eau.